Quit Facebook Day
Aujourd'hui nous sommes les 31 mai 2010, jour choisi pour l'accomplissement de leur croisade par les organisateurs du Quit Facebook Day. Je suis le seul qui s'étonne de voir qu'on ait besoin d'un meneur pour choisir de ne pas suivre un autre meneur ?
Le principe de Quit Facebook Day est celui que sous-entend son nom : à date fixée, les participants quittent Facebook en supprimant leurs comptes. Tous ensemble, le même jour ; portée symbolique, message fort, tout ça tout ça ... La raison invoquée est un peu la même que d'habitude : "Facebook is Evil", collecte de données personnelles à l'insu de notre plein gré (enfin c'était quand même écrit, mais passons), termes et conditions à géométrie variable, rétention de données.
En fait, il faut bien l'admettre, dire du mal de Facebook en 2010 c'est un peu comme dire du mal de George W Bush en 2005 ; avant tout une question de bien-penseance, ensuite éventuellement des convictions personnelles. On n'aime pas les termes et conditions de Facebook parce qu'un blogger influent en a dit du mal. Pourraient être légion les sites qui collectent des données de profilage et en font de la publicité personnalisée (donc qui vaut cher, faut pas avoir fait HEC pour comprendre ça), mais tant qu'on ne les pointe pas du doigt tout le monde s'en fout. Vous lisez les termes et conditions avant de cliquer sur "j'approuve" vous ? Moi non plus.
Passons, sinon on va penser que j'approuve complêtement le caractère changeant de la politique de confidentialité de Facebook (à qui de toute façon je ne confie que des choses que j'accepte de voir portées sur la place publique). Voyons voir l'ampleur du bras vengeur symbolique que Quit Facebook Day va abattre sur Mark et ses potes, c'est d'autant plus aisé que la page du projet indique un compteur des e-activites 2.0 qui se sont e-engagés à e-agir en cliquant sur un bouton. Bon bon bon ... alors ... 25865 promesses. Pas mal ! Tiens, en proportion du total ça fait combien ? Facebook compte aux alentours de 400 millions d'utilisateurs. Clairement, Mark tremble.
Le plus rigolo ? L'événement est vanté par trois pages sur Facebook. Halala l'activisme 2.0 ...