Trente pochettes d'albums, dixième jour
Suite du challenge trente pochettes d'albums en trente jours, pour le dixième jour le thème est "une pochette avec de la nourriture ou une boisson".
L'album du jour est "Tabula Rasa" de Einstürzende Neubauten.
Einstürzende Neubauten est un groupe allemand formé en 1980 dont la musique est fortement expérimentale, initialement dans la mouvance industrial/noise mais en constante évolution. Ils n'ont cure des structures, des conventions, et même des instruments puisqu'ils utilisent partout des instruments fabriqués par leurs membres à partir de matériel récupéré. Ils sont un ornithorynque de la musique qu'il faut absolument voir sur scène pour prendre la mesure de leur non-conformisme.
"Tabula Rasa" est sorti en 1993 sur le label Potomak (label propre du groupe) et chez Mute Records. C'est le sixième album du groupe et son nom est assez approprié parce qu'il marque un moment pivot dans la discographie du groupe, qui y délaisse l'agression bruitiste des premiers albums pour y développer des morceaux plus conventionnels (mais pas trop, faut pas déconner), et ça en fait le bon album pour goûter à la fois au côté caustique et au côté suave de leur musiquwe. Ne fut-ce que un morceau comme "Sie" qui accomplit l'exploit d'être une chanson lente et lancinante alors qu'elle est portée par une frénétique percussion sur tuyaux de PVC, écouter "Tabula Rasa" est un must.
L'album est disponible à l'écoute sur YouTube, commencez par "Headcleaner" pour la facette caustique, "Blume" pour le diamétralement opposé, "Die Interimsliebenden" ou "12305(te) Nacht" pour quelque chose entre les deux.