Trente pochettes d'albums, neuvième jour
Suite du challenge trente pochettes d'albums en trente jours, pour le neuvième jour le thème est "une pochette qui orange".
L'album du jour est "Saturnz Return" de Goldie.
Goldie est un artiste Britannique pionnier qui fait partie des pionniers des mouvements drum'n'bass, jungle, et breakbeat. À côté de ça il est co-fondateur du label Metalheadz, s'est fait un nom dans le graffiti, et a été acteur dans des broutilles inconnues comme "The World Is Not Enough" ou "Snatch".
"Saturnz Return" est sorti en 1998 sur le label FFRR et c'est un monument dans tous les sens du terme. D'abord par sa taille, puisque dans sa version CD il totalise 149 minutes de musique qui commencent par le morceau "Mother" qui dure une heure et implique un orchestre et une chorale ; ensuite par sa richesse musicale. Le morceau d'ouverture "Mother" est un voyage à lui seul, mi-ambient mi-jungle, qui va et vient et nous emmène dans des rythmes qu'on n'avait pas senti venir. Ensuite vient la suite qui est à l'opposé de ce que je disais de Metrik l'autre jour : onze morceaux (ou douze puisqu'il y a un caché à la fin du premier disque) qui ne sont clairement ancrés dans les styles de prédilection de Goldie que sont la drum'n'bass, le jungle, et le breakbeat, mais qui sont surtout des morceaux qui explorent intelligemment en puisant dans le jazz et le trip-hop pour former un album qui n'a pas sa place sur un dancefloor mais plutôt dans son salon. De la grande musique qui est du côté de l'art beaucoup plus que de celui du divertissement, avec des guests qui claquent pas mal puisqu'on y croise David Bowie, Noel Gallagher, et KRS One. Bim !
L'album est disponible à l'écoute sur YouTube, commencez par "Crystal Clear" pour du jazzy, "Dragonfly" pour de la jungle aérienne, ou "Fury - The Origin" pour du break sombre.